Internationale

Amnesty International enjoint l’Occident et surtout les États-Unis à cesser d’armer Israël

D'après une enquête d'Amnesty International, des armes américaines ont été utilisées par l'armée israélienne pour frapper des civils. Plus de 43 Palestiniens sont morts dans ces bombardements. Depuis 1948, les États-Unis ont fourni plus de 260 milliards de dollars d'aide militaire à l'Etat hébreu.

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«Les armes fabriquées aux États-Unis ont facilité les massacres de familles», s’indigne Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. En effet, d’après une enquête de l’organisation, des munitions d’attaque directe conjointe (JDAM) de fabrication américaine ont été utilisées par l’armée israélienne dans deux bombardements, les 10 et 22 octobre. Selon l’ONG, ces frappes étaient «soit des attaques directes contre des civils ou des biens de caractère civil, soit des attaques aveugles».

Amnesty International fait le décompte du nombre de victimes dans ces bombardements à Gaza : «Un total de 43 civils – 19 enfants, 14 femmes et 10 hommes.» La secrétaire générale de l’organisation indique que ses preuves sur l’utilisation des armes américaines contre des cibles civiles devraient être «un signal d’alarme urgent pour l’administration Biden». 

Agnès Callamard appelle ainsi «les États-Unis et les autres gouvernements» à cesser immédiatement «de transférer des armes à Israël qui seront très probablement utilisées pour commettre ou accroître les risques de violations du droit international».

Depuis 1948, 260 milliards de dollars d’aide militaire à Israël

Les États-Unis sont le premier soutien militaire d’Israël. Entre 1946 et 2023, Israël a reçu environ 260 milliards de dollars américains, selon un rapport du Congrès américain publié au mois de mars dernier. Sur la période 1950-2022, les États-Unis ont fourni plus de 70 000 armes (avions, véhicules terrestres, missiles et bombes), selon le site Axios qui recoupe des données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Cette aide militaire a de surcroît été augmentée durant le mandat d’Obama. Avant son départ, l’ancien président américain avait signé un accord consacrant 38 milliards de dollars d’aide militaire pour Israël sur la décennie 2017-2028.

Outre l’appui non négligeable dans les nombreux conflits opposant l’État hébreu à ses voisins arabes, Washington a joué de son influence pour convaincre certains pays de la région de normaliser leurs relations diplomatiques avec Israël. Les accords d’Abraham, pacifiant les liens entre le Maroc, le Soudan, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’administration israélienne, ont été pilotés par l’administration Trump. Un processus qui a pu marginaliser la résolution du problème palestinien.

Washington est enfin un soutien précieux à Israël au sein des instances internationales. À ce titre, le 18 octobre dernier, alors que le Conseil de sécurité adoptait un texte condamnant «les violences contre les civils» à Gaza, les États-Unis ont bloqué la résolution onusienne.

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